« Chuuuuuuut(e) ! »
Bouh !
Étrangement, aujourd’hui, les mots semblent figés. Tapis dans un coin du clavier, ils ont la tête des mauvais jours et boudent, emmurés dans leurs prisons de lettres. Rien ni personne ne les stimule pour une petite balade, ni une ballade d’ailleurs. Même la musique qui, habituellement, parvient à attendrir leur gangue, les laisse de marbre.
J’ai beau les titiller en agitant des grains de Terre de Sienne, cueillis à l’orée de l’automne, ils refusent de s’émailler de paillettes ocrées. Peut-être la perspective des jours rabougris, emplis de gris glacial, les pétrifie t-elle. J’en viens à regretter les facéties de leurs sarabandes farfelues et échevelées des dernières semaines.
…
Les minutes s’enlisent dans le sable émouvant du sablier d’un temps étiré et rien n’y fait. Ratatinés au fond d’un ru où les crues et décrues ondoient au gré des saisons, les mots se sont tus. Peut-être même tués ? Si vous avez un remède pour les ranimer en geysers vrombissants, je suis preneuse.
Saleté de mauvais caractères ! Même pas fichus de s’aligner en rangs d’oignons jusqu’à 1500 !...
…
Help !