« Correspondance en « in » et « ou » »
Lors de l’atelier du 9 juin 2012, Béatrice Marin animatrice de l’atelier « Papiers de soi » nous a proposé :
D’écrire un premier texte (forme libre) en jouant avec le son « in ». Seule contrainte : inclure les mots suivants : nain, grain, succinct, câlin, gratin.
Après avoir lu nos différents textes, elle nous a demandé d’écrire la même histoire en jouant cette fois avec le son « ou » et en incluant les mots suivants : casse-cou, surtout, mou, jaloux, sapajou.
Voilà comment ces deux textes sont nés…
Bonjour Parrain,
Prise d’un subit regain d’énergie, je ne remets pas à demain ma folle envie de prendre la plume. Si je t’écris ces mots succincts c’est pour te raconter l’incroyable aventure vécue en juin dernier (mois béni mais pas bénin).
C’était à Juan-Les-Pins, au bord de la plage des Tamarins. Un homme attendait. L’été sans doute… Instantanément, j’en ai eu le béguin. Je l’ai trouvé si fin (comme le sable cuivré de la grève) malgré l’énorme grain de beauté qui mangeait sa main. Celle-là même qui m’a fait un brin de câlin au creux des reins… quelques heures à peine après notre inoubliable déjeuner au restaurant « Perlimpin »…
Nous avons commencé par un verre de vin au tanin carmin qui accompagnait les chips et les lupins. Puis, nous avons continué avec un gratin de boudin et conclu par une tarte Tatin au craquant parfum de caramel brun.
Tu n’imagines pas Parrain, comme cet homme qui répond au doux nom de « Lutin Glinglin » m’a envoûtée. Il a promis qu’on se reverrait pour sa fête… Alors j’attends…
N’hésite pas à saisir ton crayon d’airain me dire ce que tu en penses… Surtout si c’est du bien. D’accord Parrain ?
Bisous tout plein.
M.
PS : À Noël, je prendrai le train pour venir passer quelques jours à Moulins et nous irons revoir : « Blanche Neige et les sept nains »…
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Coucou Papou,
Prise d’un doux courroux, je prends ma plume de hibou pour t’écrire ces quelques mots tout mous. Car vois-tu mon doudou, au mois d’août, j’ai vécu un épisode peu fou.
C’était à Nogent-le-Rotrou, devant un bistrot de la rue Pompidou. Un homme attendait avec son chien (race « scoubidou »). L’automne sans doute… Instantanément, il m’a plou… enfin je veux dire plu. Comme j’ai toujours été un peu casse-cou, je l’abordé…
Il m’avait paru si beau malgré un regard de gnou fou caché derrière un loup et le clou (de girofle) planté dans la frise à froufrou qui ornait son cou.
Au restaurant « Couroucoucou », il m’a d’abord offert un verre de boue avec du fromage aigre-doux, puis un bout de caribou cuit au barbecue et nous avons fini par un duo de choux. Ensuite nous avons… enfin tu vois ce que je veux dire, hein Papou ?
Je suis un peu dans la gadoue, mon roudoudou. Surtout que je ne risque pas de le revoir de sitôt. Le sapajou a juste promis qu’on se reverrait pour sa fête. Mais tu sais, toi, quand est-ce qu’on fête les Saindoux (il a affirmé que c’était son prénom) ?
N’hésite pas à prendre le bout de ton stylo de bambou pour me dire ce que tu en penses… Sans tabou. D’accord Papou ?
Bisous.
M.
PS : Ne sois pas jaloux. À Noël, je prendrai le train pour venir te rendre visite dans le Doubs et nous irons revoir : « Les chemins de Katmandou »…