« Samedi, c’est… »

Ravioli ? Maybe ! Mais Samedi, c’est surtout… ennui. Ennui qui fuit. Ennui de nuit. Ennui de « lui »…

Qui est « lui » ? Intemporel. Ancré au creux d’un cœur craquant. Cœur à-vide d’émotions ; avide de vie.

Nous nous sommes rencontrés il y a si longtemps. Les années se sont égrenées sur le boulier de la vie : trois grosses décennies. Le fil ténu de l’existence a couru le long d’un fin parchemin, brodant des joies de dentelle et larmes de soie. L’amour fragile a fondu sur le quai d’une gare. L’image est floue. Dans les volutes du passé, il est parti. Je suis restée. Scénario banal à pleurer.

Et si le film se rejouait ? Travelling arrière. La caméra zoome, efface, et recommence… Je pars avec « lui »…

L’amour aurait-il résisté à la folle traversée ? Nous serions-nous mariés ? Aurions-nous eu des d’enfants ? Beaucoup ? Comme dans les contes de fées ?

Mais « lui » n’est pas le Prince Charmant et je n’ai rien d’une Belle au Bois Dormant. Peut-être aurions-nous sombré, englués dans le quotidien banal d’un amour racorni ou… peut-être pas !

Quoi qu’il en soit, on ne re-fait pas la vie… Pas même la sienne !

Et aujourd’hui, samedi, je m’ennuie. Seule. Sans « lui »…