« Mystère et blog de gomme »
Dans le cadre du jeu du blog maudit....
Pfff !!! Comme d’hab… Suis encore tout seul. Mais cette fois, j’y crois. À l’orée de ce 29 février, je vais peut-être enfin rejoindre les autres. Sinon, il me faudra attendre la prochaine année bissextile. Et quatre années à errer dans les oubliettes du cyberespace, je vous assure que ce n’est pas de la tarte. Vous ne pouvez pas imaginer, vous, les paisibles habitants d’Overbloguie qui n’avez pas subi de malédiction à votre création.
Si vous saviez comme mon existence est rude, sans une miette de commentaire à partager ni le moindre article à publier. Aucun lien à partager avec mes congénères et pas une once de communauté à intégrer. Forcément, « elle » m’a jeté un sort. Réduit à l’état gommetteux avec un seul point eutectique tous les quatre ans, je tente désespérément d’intégrer la phase gazetteuse. Quoi ? Comment ? Qu’est ce qu’il nous raconte celui-là ? Je sais, vous n’avez pas bien saisi. C’est normal. Cette histoire est tellement incroyable que nul ne peut y adhérer même si je distillais à travers ma pipette internétique une tonne de mots en gouttes de super glu 3 (ou 4). Qu’à cela ne tienne, je vais tout de même vous expliquer comment j’ai été frappé d’exclusion…
Il était une fois… Meuh non, ce n’est pas la bonne formule. Si les fées s’étaient penchées sur mon berceau, je n’aurais pas eu besoin d’enfourcher ma plume pour vous narrer mes mésaventures. Donc, je reprends. On efface tout et… Aïe ! J’ai prononcé le mot maudit ! Ce texte va probablement s’évaporer dans les cinq secondes qui suivent. Tant pis… Adieuuuuuuuuuuuuu, monde cruel !...
Mais… Mais, vous êtes encore là ? « Elle » ne m’a donc pas gommetifé cette fois ? C’est tellement exceptionnel que je ne peux résister à l’envie de vous conter comment j’en suis arrivé là…
Tout a commencé à la mi-janvier (soit exactement 1 mois, 13 jours et 13 heures). Drapé dans un habit de baptême en tulle rose saumon, je m’apprêtais à publier mon premier article : la retransmission en avant-première (sous la houlette de Léon le citron), du mariage schrekitsch de Starcosifantutti avec une nouvelle schtroumfette. Le click sur la touche « Envoi » fit jaillir Cargommelle. Aussi plate que l’écran, le top model surmonté d’une perruque brunie déboula telle une furie. Frottant énergiquement chaque recoin du moniteur, elle en élimina tous les mots sous mon regard impuissant et ahuri… « C'est quelqu'un qui m'a dit que tu ne m'aimais pas. Tu ne mérites donc qu’un traitement de malfrat… », chanta t-elle d’une voix à peine audible. L’immense asperge de caoutchouc montée sur de grands copeaux me toisa de son regard azuré masqué par de grosses lunettes (de marque Incognito & Co). J’avais commis l’irréparable en dévoilant que la reine des gommes bleu acier allait épouser un gnome vert pomme. Aussitôt, elle me punit en gravant son sceau indélébile sur ma structure balbutiante. Un gigantesque « C », composé de fragments de résine jaunâtre barra ma page d’accueil. Dès lors, blog gomineux, calamiteux, délabré, rejeté tel un pestiféré par toute la Cyber planète, il me devint impossible de communiquer avec les autres overbloguistes.
Ce fut mon destin jusqu’à la dernière chandeleur. Le deux février, Cargommelle, visiblement réconciliée avec Starcosifantutti me rendit visite dans la geôle de latex où elle m’avait isolé. D’un coup de médiator sur sa gratte gomineuse, elle fit sauter trois crêpes, éliminant ainsi les infimes ramifications de lettres qui tentaient de percer à travers la carapace de son « C » de grumeaux. Agitant un louis d’or dans sa menotte auréolée de diamants, elle m’a alors glissé ces mots entre deux gouttes de champagne :
« Ton supplice peut prendre fin si la communauté gazettifère te plébiscite lors de l’élection organisée dans la nuit du 28 au 29 février prochain. Mais je te préviens, si ce n’est pas le cas, tu es condamné à rester empégué au moins quatre années de plus dans ce cachot… Capisce ? ».
Tu parles que j’ai compris. Depuis, je me tiens à carreau. Cargommelle m’a quand même autorisé à publier cette bafouille afin de vous convaincre de voter pour moi. Vous seuls, gazettouilleux(ses) d’Overbloguie, pouvez effacer sa malédiction gommetifère. Et mince ! Le mot interdit m’a encore échappé. Elle va encore réapparaître et me gommer tout cru. Adieuuuuuuuuuuuuuuuuuu….
Signé Pipolix, le blog maudit…
PS : Si par chance, vous lisez ces lignes et parvenez à me sortir des griffes manucurées de Cargommelle, je vous promets un article exclusif et croquignolet sur une union encore plus surprenante et inattendue…