Prosine - « C'est une histoire en colimaçon »

Publié le par Mimi

Extrait du journal polisson de Prosine, une nouvelle connaissance de plume.  

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Concevez un escalier aux courbes harmonieuses. Pas une échelle pour gravir quatre à quatre les marches qui vous mènent à l'étage, n'ouvrez pas la porte d'une chambre sombre dans laquelle se niche le secret d'une jouissance maladroite, trop rapide, n'ouvrez pas, ne grimpez pas comme ça.

Non, lui, c'est un escalier qui tourne et vous fait tourner la tête, il fleure bon un mélange d'encaustique et de poussière. Il retient à chaque palier les parfums de Prosine et Verlaine. Une odeur d'encaustique, de poussière et de parfums mêlés.

En bas, d'anciennes fenêtres à l'isolation incertaine laissent s'immiscer des filets d'air frais. En haut, on ne sait pas. Pas encore. L'ascension autorise une lente construction. Autour du colimaçon, pour abriter Verlaine, Prosine pose les façades ouvertes sur le monde d'une belle maison. Pour abriter Verlaine. Avec des baies vitrées que le soleil chauffe.

Chaque seuil est un épisode, un volet, un sourire. Un livre...

... Nous avions interrompu notre lecture à la page cent quatre du second volume.

Rappelez-vous...

Pages cent quatre, cent cinq et cent six, Prosine appuie son visage contre l'épaule de Verlaine. Elle s'enivre du musc d'une essence composée, puissante, excessive, mais elle s'en fiche, elle désire suspendre ce moment, le vivre en continu, surtout ne pas bouger, elle risquerait de l'effrayer.

Page cent quatre, cent cinq et cent six, Verlaine embrasse et caresse cette jolie folle qui l'assomme de mots, de bavardages écrits. Il glisse sa main dans l'intime du bustier noir, fait sauter les laçages sans plus de façons, aspire et suce la peau de ce cou qui a su garder sa jeunesse. Il se souviendra de la saveur sucrée.

Elle l'avait prévenu dans le volume précédent : si nous nous rencontrons, je ne promets pas de rester sage comme dans certains rêves éthérés de jeune fille, oh non, je ne promets pas...

Page cent sept, parce qu'il ne saurait être question d'une histoire d'attirance physique sans tendresse ni reconnaissance d'âme, leurs mains l'une dans l'autre, doigts croisés, leurs mains se tiennent fort...

Pour en savoir davantage, aller déguster les mots de Prosine  sur « le petit parchemin »  : http://blogsperso.orange.fr/web/jsp/blog.jsp?blogID=483069

Publié dans Invité(e)s

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C
Hummmm... Tout cela me semble fort intéressant, je vais aller le visiter ce lien.<br /> Merci Pradoline.
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M
<br /> De rien Cassandrali. cependant netr ce commentaire et le moment où j'y réponds, je crois bien que le site en question a disparu... Désolée.<br /> Mimi<br /> <br /> <br />
P
Merci Mimiz d'avoir mis ces mots sur ton site. En couleur Pradoline. Quel bel escalier.<br /> <br /> Toujours cette ambiance si fascinante. Monter encore doucement cet escalier qui tend vers un azur éthéré. Nous donner à voir, à sentir à ressentir encore une fois. Monter encore, regarder un peu, lire, s’imprégner. Et pourtant une jolie folle qui assomme de mots et de bavardages écrits ça n’existe pas… non… ça n’existe pas…<br /> :)<br /> Pilounet
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M
De rien Pilounet. De rien. Tout le mérite en revient à Prosine. Est-ce elle la "jolie folle qui assomme de mots ?" ;-)